Société générale : une fraude après l’autre02/07/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/07/une_2970-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1264%2C1640_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Société générale : une fraude après l’autre

Le 24 et le 25 juin, les locaux de la Société générale ont été perquisitionnés par le Parquet national financier (PNF), qui soupçonne la banque d’avoir aidé de grandes entreprises françaises à échapper au fisc.

La Société générale aurait aidé ces entreprises à créer des filiales basées au Luxembourg ; celles-ci accordaient des prêts fictifs aux sociétés mères et leur facturaient des intérêts, ce qui permettait de diminuer artificiellement le montant de leurs bénéfices, donc celui de leurs impôts. D’après le journal Libération, ce système était en place depuis 2009, et AXA et Lactalis en auraient largement profité.

Le jour même de la perquisition, des sénateurs interpellaient Bayrou au sujet de l’interdiction d’un autre moyen de frauder le fisc, baptisé « cum-cum », pour lequel la Société générale est déjà sous le coup d’une enquête.

La banque rachetait temporairement leurs actions à des actionnaires étrangers d’entreprises françaises, en échange d’une commission, pour leur permettre d’échapper à l’impôt sur les dividendes. La loi de finances 2025 est censée empêcher cette pratique, mais le gouvernement a prévu des exceptions qui, d’après les sénateurs, permettent encore des échappatoires.

La longue liste des scandales de fraude fiscale ne risque pas de s’arrêter là : dans ce domaine, l’imagination des dirigeants des banques et des grands groupes capitalistes est inépuisable.

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