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Dans les entreprises
Société générale : non au retour forcé au bureau
Près d’une centaine de salariés ont manifesté jeudi 18 septembre au pied des tours de La Défense à Paris.

Ils contestent la décision de la Société générale de revenir en arrière sur le télé- travail, qui passerait de trois ou deux jours selon les services à un seul jour par semaine pour tous.
Le télétravail pour tous les salariés a été décidé par la direction de la banque après le Covid. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui l’ont adopté. Beaucoup ont aménagé chez eux une pièce de travail, certains ont même déménagé, parfois loin de l’entreprise, pour pouvoir travailler ces deux ou trois jours dans un cadre plus agréable, en dehors des grandes villes. La direction voudrait maintenant les obliger à revenir en arrière pour se regrouper sur des plateaux, appelés flex-offices, où chacun doit réserver un emplacement anonyme et impersonnel avant de venir. Ceci alors que, dans le même temps, la direction en a profité pour réduire les surfaces de travail, ce qui va conduire à un entassement général sur les plateaux.
C’est pourquoi les salariés présents au rassemblement ne cachaient pas leur mécontentement : « après nous avoir imposé le télétravail, elle fait marche arrière », « on a dû s’adapter, s’organiser, et maintenant ? » ou encore « la SG a tellement réduit le nombre de places qu’on est les uns sur les autres, c’est bruyant et ça ne donne pas envie de revenir ». La dénonciation du fait que la direction veut dégoûter le maximum de salariés et supprimer 4 000 emplois, après en avoir déjà supprimé plus de 950, revenait aussi dans les propos.
Elle affirme également vouloir réduire les indemnités liées aux départs dits volontaires, aux fins d’activité des seniors ou aux reconversions professionnelles.
Alors comment ne pas ressentir cette manœuvre comme une provocation ?