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Leur société
Soutien aux Palestiniens : cela reste un délit
Le 11 août, un contrôleur aérien de l’aéroport de Roissy a été suspendu pour avoir dit « Free Palestine » (libérez la Palestine) au pilote d’un avion de la compagnie israélienne El Al.
Ce n’est même pas la Direction générale de l’aviation civile, l’administration chargée de la régulation, de la sécurité et de la sûreté du transport aérien, qui a annoncé la sanction, mais directement le ministre des Transports, Tabarot. Il s’agissait donc pour lui de mettre les points sur les i, comme si les deux mots du contrôleur avaient la dimension d’une affaire d’État.
Quelques jours plus tard, c’était au tour du groupe de rap irlandais Kneecap de se retrouver dans le viseur d’un autre ministre, celui de l’Intérieur, à l’occasion du festival Rock en Seine. Les chanteurs dénoncent en effet le génocide à Gaza, et utilisent des slogans tels que « Free Palestine » et « Fuck Israel », ce qui leur a valu une série d’interdictions en Grande-Bretagne. Retailleau, lui, se contente de vouloir les censurer en les menaçant de poursuites judiciaires.
Cette répression à l’encontre de celles et ceux qui dénoncent les massacres de Palestiniens n’est pas nouvelle. Et même si Macron a promis de reconnaître l’État palestinien en septembre, des procès pour apologie du terrorisme sont encore en cours à l’encontre de militants qui ont eu pour seul tort de critiquer la politique du gouvernement israélien.