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- Lutte ouvrière n°2959
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Dans les entreprises
Stellantis – Poissy : première mobilisation réussie contre lafermeture
Deux mille cinq cents travailleurs fabriquent essentiellement l’Opel Mokka à l’usine de Stellantis de Poissy.
Bien que la direction n’ait pas annoncé officiellement la fermeture de l’usine, cela fait des mois que l’écrasante majorité d’entre eux sont convaincus qu’elle est programmée.
En janvier dernier, des ouvriers du Montage, le plus gros atelier de l’usine, ont proposé aux militants de SUD de faire circuler une pétition. Les signataires devaient s’engager à débrayer pour exiger de la direction des garanties pour chacun des travailleurs Stellantis ou sous-traitants, afin que chacun, en fonction de son âge et de sa situation personnelle, puisse continuer à faire vivre sa famille une fois la dernière Opel Mokka produite.
Les travailleurs de l’usine ont discuté largement de cette initiative, lors de petites réunions de secteur organisées sur les temps de pause. Puis, près de 300 travailleurs réunis lors de quatre assemblées générales ont approuvé le texte de cette pétition et sa mise en circulation dans l’usine. À la demande générale, elle ne porte pas de sigle syndical car elle n’appartient à aucun syndicat mais aux travailleurs.
La direction, très énervée, et un certain nombre de syndicats comme FO, la CFTC ou la CGT ont dépensé toute leur énergie pour empêcher les travailleurs de la signer et donc de s’engager à débrayer. Mais cela n’a pas dissuadé 150 travailleurs déterminés, au total dans les deux équipes, de débrayer mardi 15 avril. Ils ont pu manifester dans l’atelier du Montage et déposer leurs exigences à la direction.
Réunis en assemblée générale, ils ont donné un délai de 15 jours à la direction pour répondre. Et ils ont voté pour la création d’un comité de mobilisation, sans étiquette syndicale, composé de travailleurs afin de garder la main sur la suite de la mobilisation et sur leurs revendications.
Tous les participants étaient fiers de leur action, fiers d’avoir surmonté les pressions. Ils sont bien conscients d’avoir ouvert la seule voie possible contre la fermeture de l’usine : la mobilisation collective.