Stellantis – Poissy  : un rassemblement réussi25/06/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/06/P13-1_Stellantis_Poissy_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Stellantis – Poissy  : un rassemblement réussi

Une centaine de travailleurs et de soutiens se sont rassemblés mercredi 18 juin, à l’occasion de la séance plénière des élus régionaux d’Île-de-France, pour protester contre le projet de Stellantis de fermer l’usine de Poissy – avec pour conséquence la fermeture des usines des équipementiers qui lui sont liés.

Illustration - un rassemblement réussi

Une cinquantaine d’ouvriers de l’usine de Stellantis étaient présents, accompagnés de délégations d’équipementiers venus de Forvia, MC Syncro, Lear et Geodis. Une délégation de travailleurs de l’usine Stellantis de Douvrin, dans le Nord, a tenu à faire le voyage, eux dont la fermeture est programmée à bien plus court terme que Poissy.

Des prises de parole de travailleurs, qui avaient laissé de côté leurs étiquettes syndicales, se sont succédé pour dénoncer cette attaque contre des milliers d’emplois, et dont le seul objectif est d’augmenter la rentabilité de Stellantis, entreprise qui accumule pourtant les milliards de bénéfices et se goinfre de subventions publiques.

Ont été aussi dénoncées les négociations secrètes qui durent depuis des mois, dans le dos des salariés, entre les élus locaux, dont Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, Stellantis et le PSG pour que le futur stade du club soit construit sur les terrains de l’usine. Ceux qui étaient présents ne croient pas aux discours du patron sur un futur « projet industriel », discours complaisamment relayé par les politiciens locaux, ni à la promesse, faite la main sur le cœur, que la construction du stade ne sera pas synonyme de fermeture de l’usine.

Avant toute chose, les travailleurs revendiquent l’essentiel pour leur avenir : des garanties écrites de la direction pour continuer à faire vivre leurs familles. Mais de cela, personne en dehors d’eux ne veut parler – et pas davantage les élus de gauche du conseil régional qui étaient présents au rassemblement.

Ce rassemblement a été une réussite. C’était la première sortie de l’usine de ceux qui ne constituent, pour l’instant, qu’une minorité bien décidée à agir contre le projet mortel de la direction.

Cette action a permis aussi de renforcer les liens entre ceux de Stellantis et ceux qui travaillent chez les équipementiers et même entre sous-traitants.

Cette idée qu’il faut casser les frontières artificielles créées par les patrons entre donneurs d’ordres et équipementiers fait peu à peu son chemin. S’unir est une nécessité vitale, et se battre usine par usine serait suicidaire.

Au lendemain de cette action, les discussions ont été nombreuses dans les ateliers. Beaucoup avaient lu les articles de presse et vu les vidéos qui ont circulé sur les téléphones portables. Ceux qui ont participé à cette action en étaient fiers et à leurs camarades de travail qui leur disaient : « Vous avez raison », ils pouvaient répondre : « La prochaine fois il faudra que tu viennes. »

Rendez-vous à la prochaine action, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’usine…

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