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- Lutte ouvrière n°2983
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Dans les entreprises
Stellantis – Rennes : coup de colère chez les caristes
À l’usine Stellantis de Rennes, le tri et le chargement des contenants vides dans les camions qui retournent chez les fournisseurs de pièces est sous-traité à GSF.
Depuis le début de l’année, Stellantis a réduit de moitié la surface de travail pour effectuer ces opérations qui se font avec des cars à fourche. Pour autant, le nombre de contenants n’a pas du tout diminué, bien au contraire. Avant, le chargement des camions se faisait dans une zone abritée par un auvent, maintenant c’est dehors, quelles que soient les conditions météorologiques ! Cette nouvelle zone de travail, trop petite et en partie non protégée, a considérablement dégradé les conditions de travail des caristes GSF. Les risques d’accidents, collisions, glissades sur le sol mouillé sont permanents.
En plus de cela, en comparant avec les CDI, les caristes en CDD ont découvert que GSF ne tenait pas compte de leur qualification de cariste sur leur fiche de paie. Comme les demandes à leur hiérarchie restaient sans réponse depuis des semaines, la dizaine de caristes GSF de l’équipe du matin ont décidé de se mobiliser jeudi 25 septembre après en avoir discuté avec des militants du syndicat CGT Stellantis qui passaient dans leur secteur. Ils ont refusé de reprendre le travail après leur pause tant qu’un responsable de GSF ne viendrait pas s’expliquer devant eux.
Ce sont d’abord l’ingénieur sécurité, puis le DRH de Stellantis, qui sont venus voir ce qu’il se passait. Devant le refus des caristes de reprendre le travail, le DRH a fait venir les responsables GSF de l’agence de Rennes. Ceux-ci ont dû donner des gages sur l’amélioration de la sécurité et promettre de revoir les fiches de paie des CDD pour que la colère s’apaise.
Ceux qui s’estimaient jusque-là les « bagnards » de l’usine sont fiers d’avoir fait peur à leur patron et à la direction de Stellantis.