Stellantis – Rennes la Janais : silence, accidents23/07/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/07/une_2973-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1264%2C1640_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Stellantis – Rennes la Janais : silence, accidents

Ce n’est pas d’aujourd’hui que les patrons de l’usine automobile Stellantis de la Janais à Rennes dissimulent les accidents du travail aux yeux des ouvriers, mais aussi de la Sécurité sociale pour faire des économies.

Un nouvel exemple édifiant vient d’en être fourni le 8 juillet lorsqu’un intérimaire s’est blessé l’annulaire avec une visseuse. La direction n’en a avisé personne. Prévenus par des collègues, des délégués CGT sont venus se renseigner. On leur a d’abord dit que c’était une blessure sans gravité. Pourtant le collègue n’était plus là, remplacé par un autre intérimaire. Les délégués ont alors appris que la blessure avait nécessité une intervention chirurgicale et un arrêt maladie de six semaines : il s’agissait d’une fracture à la dernière phalange du doigt, avec plaie ouverte nécessitant la pose d’une broche.

Les délégués ont exigé une enquête du CSSCT (Commission santé, sécurité et conditions de travail) qui a eu lieu le 15 juillet, une semaine après les faits. La direction a alors admis que le collègue blessé avait été déclaré en accident de travail, mais sans arrêt de travail. Comment était-il alors rémunéré ? Mystère. Pour cette fois, l’accident a été requalifié avec arrêt de travail, mais combien d’autres passent sous les radars ?

Les chiffres montrent que les intérimaires se blessent davantage que les autres, du fait d’une formation insuffisante, et surtout parce qu’ils sont le plus souvent affectés aux postes les plus durs, le patron n’hésitant pas à tirer profiter de cette précarité. Et après cela, ils se plaignent de ne pas trouver d’ouvriers !

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