Stellantis – Rennes : une réaction collective27/08/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/08/une_2978-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Stellantis – Rennes : une réaction collective

À l’usine Stellantis de Rennes, il n’y a eu pour la première fois cette année pour les congés que deux semaines d’arrêt de l’usine, début août, sous prétexte de la mise en production d’un nouveau véhicule en plein été.

Cette trop brève pause estivale a concerné 80 % des ouvriers, qui n’ont pas pu se reposer correctement.

Tout le monde redoutait le retour au travail mardi 19 août : le patron avait déjà programmé des heures supplémentaires tous les jours, et le travail du samedi matin dès la première semaine !

À cela s’est ajouté l’insuffisance des effectifs encore plus criante qu’habituellement. La montée en cadence du nouveau véhicule impose des charges de travail encore plus élevées avec, en prime, des outillages défectueux. La galère et le sentiment de mépris étaient ressentis partout.

C’est dans le secteur Habillage des portes (HPO) du Montage qu’une réaction collective a eu lieu le jeudi 21 août au matin. Une dizaine d’ouvriers du secteur ont refusé de reprendre le travail après la pause de 7 h 35. Les travailleurs intérimaires qui occupent la majorité des postes du secteur étaient solidaires et ont laissé la ligne s’arrêter.

En quelques minutes, les chefs et cadres de l’atelier sont venus voir ce qu’il se passait, ce qu’ils n’avaient pas fait, pour voir d’où venait la galère qui durait depuis la prise de poste à 5 h 30 !

Pour faire reprendre le travail, un chef s’est mis en poste et la responsable de l’atelier a fait venir la maintenance pour remettre en état l’outillage et promis de l’effectif supplémentaire.

La nouvelle de cette réaction collective a vite fait le tour de l’usine. Ceux qui ont débrayé étaient fiers de leur action. Ils savent comment se faire entendre de la direction.

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