La multinationale STMicroelectronics produit des composants électroniques pour des applications civiles mais aussi utilisables dans des systèmes d’armement. Après qu’elle se soit fait épinglée sur ses ventes pour l’armement russe, des associations dénoncent aussi les affaires faites avec des fournisseurs de l’armée israélienne.

La CGT de l’usine de Crolles, près de Grenoble, après y avoir organisé un débrayage le 10 avril, dénonce dans une lettre ouverte l’hypocrisie de ST qui jure ses grands dieux vérifier que l’usage de ses ventes soit exclusivement civil ! Mais elle se garde bien de faire toute la transparence sur son partenariat avec Israël. La CGT estime aussi que ST pourrait accentuer cette collaboration avec Israël ayant proposé que l’épargne salariale soit gérée par BNP Paribas ou Amundi (filiale du Crédit Agricole), alors que ces établissements investissent dans Elbit Systems, entreprise israélienne produisant des armes et munitions utilisées à Gaza.

Les travailleurs sont en droit de contrôler où vont et à quoi servent les composants qu’ils produisent. Ce droit, il leur faudra l’imposer.