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Dans les entreprises
Télétravail : la remise en cause ne passe pas
Après ceux de la Société Générale le 27 juin, c’était au tour des travailleurs de Free d’être appelés à la grève le 1er juillet pour la même raison : la décision de la direction d’imposer une diminution du nombre de jours de télétravail.

Le télétravail a été généralisé dans le secteur tertiaire depuis la période du Covid. Cela a permis de maintenir l’activité pour les entreprises et même d’augmenter la productivité. La direction d’Orange a évalué ce gain à 10 %. Il est probable que le patronat n’envisage pas d’y renoncer complètement, d’autant que le télétravail a aussi permis des économies sur l’immobilier par la réduction des mètres carrés utilisés en mettant en place le « flex office ». Par exemple on ne compte que six postes de travail pour dix salariés chez AXA.
À la Société Générale, la direction voudrait réduire le télétravail de deux à une seule journée par semaine, chez Free de huit à six jours par mois avec interdiction de prendre deux jours consécutifs et pas plus de deux vendredis par mois. Axa France commence à parler de le réduire de trois à deux jours par semaine.
Jusque dans les détails, la volonté patronale d’avoir la main sur l’organisation personnelle des salariés est manifeste. Le télétravail est de la télé-exploitation, et même à distance, les managers disposent d’outils informatiques pour contrôler le temps de travail des téléconseillers par exemple. De leur côté, une partie des travailleurs se sont adaptés en y trouvant quelques avantages, en premier lieu pour économiser les temps de transport, et ont organisé leur vie en intégrant le télétravail.
Voilà donc maintenant qu’après l’avoir développé, les directions changent d’avis. Les travailleurs devraient donc de nouveau s’adapter ? Comme l’ont dit des grévistes de la Société générale, « ils nous prennent pour des pions. Pendant toutes ces années de télétravail, ils ont augmenté leurs profits. Pour les salaires, il n’y a pas eu d’augmentation générale. Et maintenant, ils s’attaquent au télétravail car cela ne leur va plus. Il y en assez ! ».
Alors, ceux qui font grève ont raison de dire que c’est à eux de décider !