Thales – Mérignac : manifestation interentreprises16/04/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/04/P13-1_les_salari%C3%A9s_de_la%C3%A9ronautique_devant_chez_Dassault_C_LO.jpg.420x236_q85_box-80%2C0%2C720%2C360_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thales – Mérignac : manifestation interentreprises

Jeudi 10 avril, près d’un millier de salariés des industries aéronautiques de la zone industrielle de Mérignac, près de Bordeaux, ont manifesté pour les salaires.

Illustration - manifestation interentreprises

Les trois quarts des manifestants étaient des salariés de Thales dont la mobilisation pour les salaires a commencé le 9 janvier. Parmi eux, une soixantaine de travailleurs sont en grève depuis près d’un mois, empêchant la production de composants essentiels du Rafale, comme le radar RBE2, un calculateur, ou le viseur de casque tête haute. À l’appel d’une intersyndicale regroupant les principales entreprises aéronautiques du département, les salariés de Thales sont sortis en cortège de leur usine, le Campus, et ont retrouvé au milieu de la zone industrielle des délégations de Dassault, Airbus, des différents sites d’Ariane, mais aussi de sous-traitants comme CGI, Akkodis, Akka, Hensoldt…

La revendication commune des manifestants porte sur les salaires. La famille Dassault, multimilliardaire, truste non seulement les sites de production qui portent son nom et qui produisent les Falcon et les Rafale, mais aussi Thales, fournisseur d’électronique pour l’aéronautique civile et militaire et Naval Group, fournisseur de navires militaires et de sous-marins. Avec le reste du patronat de l’aéronautique, les actionnaires se sont mis d’accord pour imposer aux salariés du secteur une enveloppe d’augmentation de 2 %, des augmentations de quelques dizaines d’euros par salarié, alors qu’eux-mêmes récoltent des milliards, un milliard en dividendes et rachat d’actions pour la seule entreprise Thales l’année dernière. Répondre ensemble face à un patronat uni semblait donc évident, notamment aux centaines de salariés de Thales en lutte depuis trois mois.

Cela fait plusieurs semaines que les négociations salariales sont officiellement closes. Mais lundi 14 avril, la direction de Thales, qui sent la pression monter – plusieurs dizaines de salariés se sont mis en grève à Toulouse et débrayent à Vélizy – a tenté de calmer la colère des salariés. Elle a lâché 500 euros de prime de plus et des négociations pour relever l’intéressement et la participation. Même distribués à 40 000 salariés, 500 euros représentent 2 % de l’argent versé aux actionnaires, autant dire des miettes qui ne satisfont personne. La mobilisation continue !

Partager