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Leur société
Toujours moins pour l’Éducation
Comme tous les services utiles à la population, l’enseignement public subit les restrictions budgétaires permettant de gaver de milliards la classe capitaliste.

Le ministère avait proclamé l’an dernier son intention de profiter de la baisse démographique pour faire des économies. La mobilisation des parents et des enseignants après les premières annonces a parfois pu faire reculer localement les recteurs, mais la situation d’ensemble à la veille de la rentrée reste désastreuse. Pour l’année scolaire qui débute, 470 postes ont été supprimés dans le premier degré. Il en résultera une augmentation du nombre d’élèves par classe, quelles que puissent être par ailleurs les jongleries du ministère sur les effectifs. La baisse du nombre d’enfants à scolariser aurait pu servir au contraire à mieux les encadrer. À cela s’ajoutera dans certaines écoles la diminution des sommes consacrées par les communes à l’entretien des locaux ou à diverses activités. Là aussi les restrictions budgétaires imposent leur loi au détriment de la population.
Dans les collèges et lycées, la situation n’est pas plus brillante. De nombreux postes ont été supprimés, comme cela avait déjà été le cas les années précédentes. Le SNES estime qu’il faudrait un peu plus de 10 000 emplois supplémentaires pour retrouver le taux d’encadrement de 2017. Il manquera encore comme à chaque rentrée des assistantes sociales, des infirmières scolaires, des conseillers principaux d’éducation, des assistants d’éducation. Et toute une partie du personnel sera toujours constituée de précaires, plusieurs milliers de postes n’ayant pas été pourvus lors des concours de recrutement.
La logique qui prévaut au ministère de l’Éducation comme pour tous les services utiles à la population est celle des économies, quitte à se lamenter ensuite sur la baisse du niveau.