Ces profits faramineux sont faits sur le travail des 400 000 salariés du groupe. En France, à l’usine d’Onnaing dans le Valenciennois, la charge de travail ne cesse d’augmenter. La direction s’était fait de la publicité en fin d’année en promettant l’embauche de 600 CDI. En réalité, en moins d’un an, l’effectif est passé de 5 100 à 4 800 travailleurs, avec de plus en plus de voitures produites chaque jour.

Cela fait moins de bruit que la fermeture d’une usine Michelin, ou que 600 suppressions d’emplois chez Arcelor, mais c’est la même offensive capitaliste contre le monde du travail. Dans les ateliers, des dizaines de postes ont été supprimés et la charge de travail sur les postes restants rend les conditions plus dures et plus pénibles. La direction a encore augmenté récemment le plan de production à 412 voitures par équipe, ce qui fait 1 236 voitures par jour. Dans tous les secteurs de l’usine, sur toutes les lignes, le sous- effectif est la règle. Chaque seconde économisée, chaque poste de travail supprimé se transforment en or pour les actionnaires.

Pour imposer cette aggravation des conditions de travail, la dictature patronale s’intensifie aussi. La direction trouve toutes sortes de prétextes pour licencier, les sanctions tombent en rafale, les chefs refusent de plus en plus de congés et la direction installe des caméras partout dans l’usine, sous prétexte de « surveiller la qualité ».

Tous les ans ou presque, la direction de l’usine ressort le même mensonge pour ne pas payer d’impôts ni de prime de participation, en disant que l’usine d’Onnaing ne ferait pas de bénéfices. Toyota est pourtant numéro un mondial des ventes automobiles. Mais le groupe brigue aussi le numéro un mondial sur le podium des gros menteurs !