Traitements des élus : bon paiement fait bon serviteur27/08/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/08/une_2978-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Traitements des élus : bon paiement fait bon serviteur

Bayrou l’assure dans sa dernière vidéo publiée sur Youtube : il « prend très au sérieux » la question des avantages des élus après avoir reçu, dit-il, des milliers de messages lui demandant de « toucher aux privilèges des responsables politiques, des parlementaires ou des membres du gouvernement ».

Dans ce but, il va créer un groupe de travail dirigé par le socialiste René Dosière… un homme qui vit de mandats politiques depuis plus de quarante ans !

Il n’y a pas grand-chose à éclaircir : le train de vie des élus et responsables politiques est à mille lieues au-dessus de celui des classes populaires sommées de se serrer la ceinture. Les ministres perçoivent un salaire de 10 692 euros brut par mois, sans compter les avantages en nature tels qu’une voiture avec chauffeur. Lors de leur départ, ils touchent encore ce salaire pendant trois mois. Quant aux députés, ils ne sont pas à plaindre non plus, avec leurs 6 000 euros net. Ainsi, les mêmes qui justifient un smic à 1 400 euros net par mois imposent la baisse des allocations chômage, le blocage des retraites et appellent les classes populaires à « faire des efforts », estiment que leur activité vaut plus que celle des travailleurs qui font tourner toute la société.

Des journalistes ont calculé que l’ensemble des salaires et avantages des parlementaires et anciens Premiers ministres coûterait environ 115 millions d’euros par an, payés avec l’argent des travailleurs, que l’État prélève sous forme d’impôts.

Pourquoi ces politiciens sont-ils autant payés ? Fondamentalement parce qu’ils sont au service de la classe capitaliste qui, elle, cumule des fortunes largement supérieures aux millions du monde des élus.

En 2024, 68 milliards d’euros ont été versés en dividendes par les entreprises françaises aux actionnaires. Toujours en 2024, les seuls entreprises du CAC40 ont engrangé 131 milliards de profits. Ces sommes, autrement plus élevées, sont elles aussi volées aux classes populaires : elles sont le produit de leur travail collectif.

Les capitalistes coûtent en fait infiniment plus cher à la société que la classe politique, dont ils ont besoin pour imposer les réformes antiouvrières, maintenir l’ordre social, détourner la colère contre des boucs émissaires, subventionner les entreprises capitalistes, et faire des lois sur mesure pour le patronat.

Les travailleurs doivent viser la bourgeoisie elle-même.

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