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- Lutte ouvrière n°2964
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Leur société
Troyes : de l’argent pour le social, pas pour le capital !
Jeudi 15 mai, des travailleurs sociaux et médico-sociaux ont à nouveau manifesté dans de nombreuses villes du pays.

À Troyes, ils étaient encore près de 70. Cette mobilisation suivait celle du 1er avril, qui avait été un succès avec 300 manifestants devant l’agence régionale de la santé.
Les travailleurs du social, du médico-social et de la santé subissent des attaques répétées, qui deviennent insupportables. Les gouvernements et les ministres successifs restreignent d’année en année les budgets dédiés au secteur. Cela entraîne des suppressions de postes, parfois de services entiers. Il s’y ajoute les salaires insuffisants, les conditions de travail dégradées, etc.
De surcroît, le projet patronal d’une convention collective unique, encouragé par le gouvernement, comporte trois grandes attaques : d’abord contre les congés supplémentaires, dits congés trimestriels, qui passeraient de 18 à 9 jours. De plus, la semaine de travail pourrait aller jusqu’à 48 heures au lieu de 44, et les coupures entre deux prises de poste seraient réduites à 9 heures. Ainsi, un éducateur d’internat pourrait faire le coucher des jeunes en devant revenir pour le lever le lendemain matin, et faire quatre fois 12 heures sur une semaine. Enfin, une partie du salaire serait calculée au mérite et aux compétences et non plus selon le diplôme et l’expérience.
Toutes ces mesures visent en fait à moins embaucher et à rogner sur les paies pour faire des économies sur la masse salariale, qui est le plus gros budget dans ce secteur professionnel.
Jeudi 15 mai, lors de la prise de parole avant la manifestation à Troyes, un camarade a dénoncé les centaines de milliards versés au patronat en aides, allègements, crédits d’impôts et évasion fiscale. Une dénonciation particulièrement applaudie tellement cela caractérise les choix politiques faits par Macron et le gouvernement.