Le journal Le Monde a récemment rapporté la situation de Viktoria Krykounova, une travailleuse menacée par la justice ukrainienne pour avoir travaillé « pour la Russie ».

Cette femme vivait à Svatove, une ville occupée par l’armée russe en mars 2022. Elle perdit alors son travail dans un centre pour l’emploi, ainsi que son mari, sapeur-pompier. Ce qui lui est reproché est d’avoir alors travaillé pour… une caisse de retraite dont les pensions versées aux habitants étaient financées par la Russie. Après quarante- cinq jours de travail, elle s’est exilée en Estonie puis s’est installée près de Kiev.

En août 2023, les services secrets ukrainiens (SBU) ont alors débarqué chez elle pour l’arrêter pour « collaboration avec l’ennemi ». Elle encourt sept ans d’emprisonnement. Son cas est loin d’être unique : 10 000 procédures judiciaires s’appuient sur le même motif.

Le pouvoir ukrainien, qui a abrogé le code du travail dès le premier jour de l’invasion russe, se comporte comme tous les gouvernements de pays en guerre : impitoyable avec les travailleurs, qu’il veut faire marcher au pas derrière lui.