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- Lutte ouvrière n°2983
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Usine de Bois Rouge La Réunion : une semaine de grève
Sous prétexte que le tonnage de cannes attendu pour la campagne sucrière ouverte en juillet serait de moindre importance cette année qu’en 2024, Tereos avait décidé de ne faire fonctionner l’usine de Bois-Rouge que quatre jours par semaine au lieu de cinq habituellement en période de réception des cannes.
Les travailleurs permanents de l’usine ont calculé que cela réduisait leur salaire de 300 à 400 euros par mois et que les ouvriers saisonniers risquaient de plus de ne pas avoir le nombre d’heures suffisant pour pouvoir toucher les allocations chômage !
C’est sur ce constat que la grève a démarré lundi 22 septembre pour réclamer un 14e mois. Aussitôt Tereos, riche à millions, qui touche d’énormes subventions de l’Europe et de l’État, a mis en route la machine à dénigrer et à menacer les travailleurs qui ne s’inclinent pas devant ses diktats.
Les grévistes ne se sont pas laissé impressionner et la grève a été reconduite vendredi 26 septembre. Leur détermination a payé puisque le lundi suivant Tereos, qui ne voulait rien entendre, a fini par proposer des heures supplémentaires jusqu’à la fin de la campagne en décembre, ce qui a été considéré comme une victoire par les grévistes qui ont voté, en assemblée générale, la levée du piquet de grève et la reprise du travail.
Pour les travailleurs qui refusent la baisse de leur salaire, il n’y a qu’un seul chemin à prendre pour se faire entendre : la grève !