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- Lutte ouvrière n°2975
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Leur société
Vacances : pas pour tous
Près de cinq millions d’enfants ne partiront pas en vacances cet été, majoritairement par faute de moyens financiers de leurs parents qui, déjà, se privent eux-mêmes de vacances, et n’ont plus la possibilité d’envoyer leurs enfants en colonie.
Les colonies de vacances sont de moins en moins nombreuses et, pour beaucoup, bien trop chères, même avec des aides de la CAF. Le temps n’est plus où les comités d’entreprise, du moins dans les plus grandes, possédaient des locaux à la mer, la campagne ou la montagne, permettant aux salariés d’y envoyer leurs enfants pour un prix modique. Maintenant, quand ces colonies existent, leur prix fait que, le plus souvent, les syndicats qui les gèrent s’adressent essentiellement aux enfants des cadres, excluant ceux des travailleurs du rang et, à plus forte raison, des intérimaires.
Dans la plupart des cas cependant, ce sont des difficultés financières qui ont amené les responsables de colonies à fermer leurs locaux, que ce soient les municipalités ou les associations. L’entretien des locaux, le paiement d’animateurs et du personnel assurant l’intendance pèsent sur le budget d’une commune, d’autant plus quand il s’agit de villes populaires où les rentrées d’argent sont faibles. Bien souvent, ce sont en premier lieu les services sociaux qui sont frappés par la baisse des dotations de l’État aux municipalités, même si c’est aussi un choix de celles-ci.
Quand l’État rogne sur le budget des villes, ce sont les plus démunis qui trinquent, à commencer par les jeunes qui sont privés d’air pur et d’activités collectives indispensables à leur épanouissement.