Vers la médecine de guerre ?03/09/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/09/une_2979-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Vers la médecine de guerre ?

Un article du Canard enchaîné du 26 août a fait du bruit en révélant le contenu d’une lettre du ministère de la Santé aux agences régionales de santé (ARS), demandant la mise en place d’un vaste plan de traitement de futurs blessés de guerre à l’échelle du territoire.

Dans ce courrier, il est demandé aux ARS de planifier d’ici à mars 2026 des centres médicaux capables de prendre en charge jusqu’à 500 000 blessés de guerre. Le texte ajoute qu’il faut d’ores et déjà préparer le personnel des hôpitaux « aux contraintes d’un temps de guerre marqué par la raréfaction des ressources, l’augmentation des besoins et la survenue d’éventuelles rétroactions sur notre territoire ». Il faut sans doute comprendre la dernière partie de la phrase comme des actes de guerre qui seraient commis sur le territoire français en représailles à une intervention militaire française à l’étranger.

Suite à ces révélations, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a voulu rassurer en prétendant qu’il s’agissait d’une démarche habituelle et normale, pour « anticiper les crises et leurs conséquences » a-t-elle dit. En réalité, depuis quelques années, de tels plans envisageant une guerre « de haute intensité » se sont multipliés à tous les niveaux de l’État et des services publics. Il y a un an et demi, une convention a été mise en place entre l’armée et le ministère des Transports pour préparer la possibilité d’envoyer massivement aux frontières et au-delà, en « moins de 120 heures », des troupes, des trains de munitions et des chars d’assaut. Et puis, avant tout autre chose, il y a la croissance considérable des budgets militaires.

Pour l’instant, les ministères et l’état-major ne savent sans doute pas eux-mêmes quelle guerre ils préparent, contre qui et encore moins quand elle pourrait éclater. Macron aime désigner Poutine et la Russie comme si les chars russes allaient déferler sur Paris. Cette propagande sert avant tout de prétexte pour justifier l’augmentation des dépenses d’armement que le gouvernement fait payer à la population.

Mais cette directive aux hôpitaux confirme qu’il envisage aussi très sérieusement de se servir de son arsenal.

Partager