La Commission européenne a décidé d’accorder 852 millions de subvention à plusieurs entreprises européennes spécialisées dans les batteries pour voiture électrique.

Parmi les bénéficiaires, l’entreprise ACC installée à Douvrin, et Verkor dont le site est à Dunkerque. La première a pour actionnaires Stellantis, Total et Mercedes-Benz. Pour la deuxième, il s’agit de Renault Group, Capgemini, Arkema et Schneider Electric pour n’en citer que quelques-uns.

Ces fabricants de batteries n’avaient pas lésiné sur la dramatisation de leur situation, annonçant traverser la « vallée de la mort », du fait des difficultés rencontrées dans le lancement de la production. La Commission européenne participait jusque-là au financement de la recherche dans cette filière, et non à celui de la production. Mais la faillite du fabricant suédois Northvolt leur a donné un argument de poids.

Les directions des deux entreprises ont d’ores et déjà fait savoir que cela ne suffirait pas, au vu de la concurrence chinoise et des subventions offertes par l’État américain aux capitalistes installés sur son sol. Grâce à ces arguments bien rodés, elles trouveront une oreille compatissante auprès des pouvoirs publics français comme européens.

Comme il suffit de tendre la main pour obtenir des subventions, ces groupes multimilliardaires auraient tort de se gêner.