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Dans le monde
Des “volontaires” pour une part du gâteau
Macron et les chefs d’État allemand, britannique et polonais se sont rendus à Kiev le samedi 10 mai pour donner l’impression qu’ils jouent tout de même un rôle. Les États-Unis de Trump font en effet bien peu de cas des Européens dans leur gestion diplomatique de la guerre en Ukraine.
Depuis Kiev, les dirigeants européens ont donc participé avec Zelensky à une visioconférence de la Coalition des volontaires, censée discuter des moyens d’assurer la sécurité de l’Ukraine en cas d’accord de paix avec la Russie. Un ultimatum a été adressé à Poutine : il devrait accepter une trêve de 30 jours, faute de quoi les dirigeants européens se tourneront vers Trump pour exiger des sanctions. Le ridicule ne tue pas !
Derrière cet exercice diplomatique des puissances occidentales de second rang se cachent des intérêts bien concrets.
Les industriels français de l’armement ont déjà largement bénéficié depuis trois ans des prétendues « aides à l’Ukraine », et sa « sécurisation » leur ouvre des perspectives. D’autres groupes, comme la BNP-Paribas, ont mis la main sur des terres agricoles ukrainiennes.
Avant de se rendre à Kiev, Macron a fait un détour par la Pologne, avec laquelle a été signé un traité de coopération prévoyant une assistance militaire, et aussi économique. Au cas où il resterait des contrats à rafler, dans le nucléaire notamment, que les industriels américains n’auraient pas encore obtenus.
Derrière les formules creuses prononcées par les chefs d’État concernant la liberté des peuples, il n’y a pas à chercher trop loin pour trouver les intérêts des industriels et des marchands d’armes.