« Le sort du Yémen sera le même que celui de Téhéran », a menacé le ministre de la Défense israélien, faisant écho aux déclarations de Netanyahou de juin dernier lors des bombardements sur l’Iran menés par les États-Unis et Israël. « Je pense que toute la région apprend à connaître la puissance et la détermination de l’État d’Israël », a de son côté déclaré le Premier ministre israélien.

Les dirigeants Houthis, au pouvoir au Yémen depuis 2014, pouvoir que le régime saoudien n’a pas réussi à écraser malgré près de huit années d’une guerre qui a laissé le pays exsangue, défient les États-Unis et Israël depuis des mois. À partir d’octobre 2023 et du début de la guerre menée par Israël à Gaza, les Houthis ont commencé à attaquer en mer Rouge les cargos qu’ils jugeaient liés à Israël, perturbant le commerce dans cette région stratégique. En riposte, les USA ont alors bombardé le Yémen à plusieurs reprises, en particulier la capitale Sanaa, et le port d’Hodeïda, bombardements qui ont pris fin suite à la conclusion d’une trêve en mai dernier avec le pouvoir yéménite. Mais en juillet, celui-ci a repris ses attaques en mer Rouge.

La récente décision du gouvernement Netanyahou de prendre le contrôle de Gaza, décision accompagnée de nouveaux bombardements israéliens sur l’enclave, a provoqué la reprise des tirs des Houtis sur Israël. La riposte du gouvernement israélien ne s’est pas fait attendre, tant il est bien décidé à montrer qu’il ne cède à personne le droit de décider et de régler les affaires dans la région.