Leur société
Champagne
Les bulles de l’exploitation

Trois personnes viennent d’être condamnées par le tribunal de Châlons-en-Champagne à des peines de prison et des amendes pour traite d’êtres humains. Elles ont été jugées responsables du traitement indigne, en septembre 2023, d’une soixantaine de travailleurs majoritairement sans-papiers. Elles les obligeaient à travailler plus de dix heures par jour dans les vignes et les logeaient dans une maison abandonnée sans eau ni électricité.
Ces condamnations visent des recruteurs et pas les donneurs d’ordre. Elles lèvent toutefois le voile sur les pratiques habituelles des maisons de champagne qui, chaque année, ont besoin sur une période de deux à trois semaines de vendanges de près de 120 000 travailleurs saisonniers, dont plusieurs sont morts dans les vignes ces dernières années.
C’est à ce prix que les bulles légères du champagne contribuent à la fortune de géants du luxe comme LVMH.