grève contre des salaires pourris

Après avoir débrayé mercredi 28 mai, une quarantaine d'agents municipaux des déchetteries de la communauté d'agglomération d'Angoulême, ont entrainé dans la grève d'autres collègues - ripeurs et éboueurs, mécaniciens, employés des espaces verts et d'autres services. La raison de leur colère : des salaires "indécent"  - "pourris" disent certains avec des horaires et des conditions de travail pénibles. L'un d'eux affirme : "en travaillant le samedi, en commençant à 5 heures du matin, je gagne entre 1600 et 1700 euros par mois, avec les primes. C'est très compliqué de vivre avec ça". Ils revendiquent une augmentation de salaire et en particulier une revalorisation d'une prime qui représente 15% de leur salaire. La seule réponse de leur encadrement - des élus qui serrent les cordons de la bourse - a été dérisoire :  à peine plus de vingt euros,

Au 4 juin,  ce sont une centaine de travailleurs municipaux qui étaient en grève et se retrouvent chaque jour dans les locaux d'une des déchetteries, partageant les infos, leur repas... Le moral et la détermination étaient là. D'autant que les déchets commencaient à s'entasser et que l'on voyait à quel point  leur travail est indispensable.