Dieppe (Seine-Maritime) : Saipol, multi-récidiviste12/08/20252025Brèves/medias/breve/images/2025/08/saipol.jpg.420x236_q85_box-51%2C0%2C1175%2C631_crop_detail.jpg

Brève

Dieppe (Seine-Maritime)

Saipol, multi-récidiviste

Illustration - Saipol, multi-récidiviste

En mars dernier, l’entreprise Saipol et la société Normande d’assainissement et de dépollution (Snad) ont été condamnées pour la mort en 2018 de deux ouvriers lors d’une explosion sur le site de Dieppe où ils travaillaient. 

Saipol appartient au groupe Avril qui, a engrangé ces dernières années des bénéfices de centaines de millions d’euros. Avril est devenu une multinationale en regroupant des activités liées à la culture d’oléagineux pour l’alimentation humaine ou animale, pour des biocarburants, ainsi que de nombreuses transformations industrielles. L’entreprise, qui commercialise notamment les huiles Puget ou Lesieur, revendique 82 sites industriels dans 18 pays et a créé une branche financière, bien nommé « Dette Privée ». Deux présidents de la FNSEA, Xavier Beulin et Arnaud Rousseau, eux-mêmes capitalistes agricoles, ont dirigé le groupe, bien arrosé par les financements de l’Europe, de l’État et des régions.

Malgré cette assise industrielle, financière et politique, ce trust est un multirécidiviste en matière d’enfreintes graves à la sécurité. Après l’explosion de 2018 à Dieppe, une explosion et un incendie se sont produits sur le site de Grand-Couronne, respectivement en mars 2020 en août 2021. Deux incendies ont eu lieu en avril et septembre 2024 sur le site de Sète. Et le 27 mai dernier, l’entreprise Saipol de Grand-Couronne a été mise en demeure de mise en conformité par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), après un exercice incendie raté alors que l’usine est un site Seveso.

Le groupe Avril, c’est comment faire du fric en mettant en danger la sécurité de ses salariés et les populations proches de ses installations.

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