Hôpital – Le Kremlin-Bicêtre (94) : Après un féminicide24/06/20252025Brèves/medias/breve/images/2025/06/P14-2_20250616-article-hopital-bicetre_C_LO.jpg.1200x675_q85_box-0176442424_crop_detail.jpg.420x236_q85_box-1%2C0%2C442%2C248_crop_detail.jpg

Brève

Hôpital – Le Kremlin-Bicêtre (94)

Après un féminicide

Illustration - Après un féminicide

Après l’assassinat d’une aide-soignante par son mari, également aide-soignant dans l’établissement, l’accablement et la colère s’expriment dans les discussions à l’hôpital Bicêtre, dans le Val-de- Marne.

Céline est morte sous les coups de son mari le 9 mai à son domicile, laissant derrière elle deux filles de 12 et 15 ans. Elle était militante à la CGT, connue et appréciée pour sa bonne humeur et son attention aux autres. Beaucoup de ses collègues ont participé à un rassemblement dans le quartier de banlieue où elle habitait et ils étaient encore plus nombreux à ses obsèques et à la marche blanche qui a suivi.

À l’hôpital Bicêtre, la direction s’est contentée de proposer deux créneaux d’entretien avec un psychologue. Comme s’il s’était agi seulement d’une tragédie de la vie privée à discuter individuellement ! Pourtant, entre collègues, hommes ou femmes, les plus proches se demandent pourquoi ils n’ont rien vu venir, car on apprend qu’elle avait déjà subi des violences conjugales. Certains rappellent que ce n’est pas un cas isolé. Une collègue mentionne ainsi avoir subi des violences pendant cinq ans. Un autre rappelle que sa propre sœur a été tuée par son compagnon il y a des années.

Ce féminicide est le produit d’une société qui tolère la violence masculine parce qu’elle entretient l’idée qu’une femme appartient à son conjoint. C’est une oppression qui pèse dans le monde du travail, qui gâche le peu de temps et de moyens disponibles qui restent à la vie affective, amoureuse et familiale après le travail. Les préjugés et les rapports de domination pèsent sur les travailleurs jusque dans leur vie personnelle.

Les violences contre des femmes sont un problème collectif, dont il faut se préoccuper à l’intérieur même des entreprises, entre collègues, femmes et hommes.

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