Mayotte : La crise scolaire s'aggrave

Le cyclone Chido, qui a frappé Mayotte en décembre 2024, a provoqué une crise scolaire sans précédent. Les écoles détruites, le manque d'enseignants et les difficultés administratives ont poussé plus de 1 300 élèves à quitter l'île pour poursuivre leur scolarité ailleurs, notamment à La Réunion et en métropole.

Malgré la visite récente de la Première ministre, Élisabeth Borne, sur l'île, la situation n'a pas beaucoup évolué. Les écoles restent fermées ou fonctionnent au ralenti, et les enfants continuent de payer le prix de cette crise notamment ceux âgés de 3-4 ans qui ne pourront pas être inscrits dans les écoles.

La situation est particulièrement alarmante dans certaines communes comme Kawéni, Boueni, Ongoujou, Barakani, Koungouet Mamoudzou, où les écoles sont touchées et les parents sont en colère face au manque de solutions proposées par les autorités. Selon les témoignages, certaines écoles n'ont toujours pas été reconstruites, et les enfants sont contraints de se rendre dans des établissements surchargés ou de quitter l'île pour poursuivre leurs études.

Selon la rectrice, sur environ 143 000 élèves de collèges et lycées, seulement 117000 se sont présentés et un nouveau recensement est prévu mi-octobre pour tenter de comprendre où sont partis les élèves. Mais les autorités sont plus investies dans le contrôle et la répression que dans l'éducation et l'avenir des enfants. Les phrases creuses de la ministre de l’Education ne remplaceront pas les moyens qui manquent à l’école.