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Michelin
Le capitalisme ordinaire

Suite à l'émission "Complément d'enquête" de ce jeudi 18 septembre, Michelin s'est fendu d'un communiqué de presse la nuit même. Il essaie de "rétablir les faits sur les aides publiques".
Il se dit accusé d'avoir "sciemment délocalisé la production de Cholet et Vannes à l'étranger", d'avoir "procédé à des licenciements malgré les excellents résultats du Groupe" et d'avoir "un manque de transparence concernant les aides publiques perçue en France".
C'est peut-être sur ce dernier point qu'il est le moins hypocrite. Pour le reste il reconnaît avoir transféré la "production résiduelle" de ces sites vers d'autres usines et il confirme avoir réalisé 1,9 milliards d'euros de bénéfices net en 2024 et distribué presque un milliard d'euro de dividendes aux actionnaires. Enfin, il liste quelques-unes des aides publiques touchées : Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, puis le Crédit impôt recherche, exonérations de cotisations sociales et autres dispositifs. Soit plusieurs dizaines de millions d'euros d'argent public.
C'est en "toute transparence" qu'une multinationale capitaliste extorque de la plus-value de ses salariés, les jette à la rue quand ils ne sont plus jugés assez rentables, ferme des usines et conforte les bénéfices de ses actionnaires avec la bénédiction sonnante et trébuchante de l'Etat.