Naufrage d'une pirogue à Saint Laurent : un drame révélateur d'une société malade03/06/20252025Brèves/medias/breve/images/2025/06/ArgentineCorrige.jpg.1200x675_q85_box-0020401149_crop_detail.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C1199%2C675_crop_detail.jpg

Brève

Naufrage d'une pirogue à Saint Laurent

un drame révélateur d'une société malade

Illustration - un drame révélateur d'une société malade

Dimanche, le 1er juin, on a appris le naufrage d'une pirogue entre Albina et St Laurent. Une quinzaine de personnes ont chaviré de l'embarcation, causant la mort de trois personnes, dont un enfant de trois ans. 4 passagers sont pour l’instant toujours portés disparus ce lundi matin.  L'émotion est grande car les personnes sont originaire du village Kalin'a de Padock à Saint Laurent. 

Selon les premiers éléments de l'enquête, il y a la responsabilité du chauffeur, ivre au moment des faits, et le fait qu'il n'y avait pas de gilets de sauvetages dans l'embarcation. Certes il y a  sans doute une responsabilité humaine. Mais pour quiconque qui a déjà traversé le fleuve entre St Laurent et Albina, peu  d'embarcations sont aux normes de sécurité. Quand aux piroguiers, combien ont réellement le permis fluvial pour circuler ? Beaucoup ne font pas ce métier par choix mais par nécessité, car il faut bien survivre dans cette société capitaliste. 

Et puis pour traverser le fleuve quelle autre solution existe ? Le Bac est toujours à l'Arrêt, et il n'existe aucun service public de transport qui ferait la liaison entre le Suriname et la Guyane française, et bien sûr il n'y a pas de pont entre les deux pays, pourtant les moyens existent ! Depuis le tracé de la  frontière au 17e siècle, les peuples du fleuve se retrouvent séparés en deux, une partie des familles coté français, l'autre coté Suriname,  preuve de l'inutilité des frontières pour les travailleurs. 

 

Alors oui ce drame est certes lié à une erreur humaine, mais quelle société laisse les populations risquer leurs vies à tout moment, au lieu d'offrir à tous la sécurité et le confort nécessaire pour traverser un fleuve. Cela montre une fois de plus l'urgence de se débarrasser de cette société meurtrière. 

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