Accidents du travail : perdre sa vie à la gagner

Le 18 juin dernier, Axel, 16 ans, stagiaire chez Gifi à Saint-Lô, est mort, écrasé par une palette de chaises. 

Le 30 juin, Killian, 24 ans, travailleur de la Direction des Routes, est mort fauché alors qu’il intervenait sur le bas-côté de la voie entre Evreux et Louviers. 

Le 1er juillet, Romain, 36 ans, père de trois enfants, ouvrier d’une centrale à béton a Saint-Valéry-en-Caux, est mort broyé alors qu’il nettoyait une cuve. 

Le 2 juillet, une ouvrière de l’entreprise Supex (découpe et emboutissage de métaux), 56 ans, a été gravement blessée à Gasny, dans l’Eure. Elle a eu la main coincée dans une presse hydraulique et a été transportée au CHU de Rouen en urgence absolue.

Le 11 juillet, un ouvrier de l’entreprise Robin Couverture Industrielle, qui travaillait tôt le matin sur un toit de l’usine de production de lubrifiants d’ExxonMobil à Port-Jérôme, s’est tué en faisant une chute de 15 mètres à travers ce toit. 

En un mois, en Normandie, cinq travailleurs ont donc été tués ou grièvement blessés au travail. 

La violence de l’exploitation au travail dans la société capitaliste est bien souvent occultée ; elle fait quantité de morts et mutilés mais c’est pourtant là qu’il faudrait tolérance zéro !