Foire d’empoigne civile et militaire

Le Salon du Bourget 2025 s’est ouvert le 16 juin et fait le plein d’exposants. Derrière les allées ouvertes au public se décident en coulisse des contrats aux montants astronomiques. Et s’il y a les vendeurs d’avions de ligne, il y a aussi les vendeurs d’avions de chasse.

D’après l’Association du transport aérien international, dans le secteur du transport de passagers, près de 1 000 milliards de dollars de revenus seraient attendus pour l’année 2025, et cela devrait augmenter. Depuis la Seconde Guerre mondiale, l’aviation civile est à la charge de l’État car elle demande des investissements de long terme et n’était pas immédiatement rentable. L’aviation militaire, aux marchés assurés par les commandes étatiques, était donnée en cadeau aux industriels privés comme Dassault.

L’actuel PDG de Dassault, Eric Trappier, interviewé dans la presse pour l’occasion, a estimé que « c’est un modèle parfait. S’il en existe un meilleur, que l’on me le démontre » ! L’armée française assure des commandes à Dassault, depuis plus de 100 ans, puis, cette armée, en menant ses guerres, en bombardant des populations, continue de prouver que le matériel est efficace. Et cela permet à Dassault de vendre ses engins de morts à d’autres États.

Une orgie de profits. L’intérêt des travailleurs, y compris de ceux de l’industrie d’armement, serait que tous ces bénéfices soient confisqués et ces industries expropriées.