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Brève
Stellantis Sochaux
Le patron a pris le risque, qu'il paie !

Les trouvant trop coûteux, la direction a supprimé certains contrôles préventifs d’une presse de l'emboutissage mise en service en 2020, pour la fabrication de pièces de carrosserie des SUV Peugeot 3008 et 5008.
Résultat ? Elle n’a pas vu venir la grosse panne du lundi 2 juin qui a mis toute la production de l'usine à l'arrêt !
Dans la foulée, elle activait un numéro vert pour faire savoir, chaque jour, à 17h00 si le travail reprendrait le lendemain.
Du 3 au 5 juin, avec l'APLD (Activité Partielle Longue Durée) les trois jours chômés d’environ 3000 salariés seront payés aux deux tiers par de l’argent public. Même s’ils ne sont pas mécontents de ce repos forcé, chacun de ces jours n’est payé qu’à 84%.
Quant aux ouvriers intérimaires, que l’avance de 56 euros par jour qui leur est faite leur soit reprise en fin de contrat est jugé injuste ! Pour réceptionner les pièces, commandées aux entreprises sous-traitantes, qui continuaient d'arriver, sans plus savoir où les mettre puisque la production était à l'arrêt, des ouvriers de logistique, eux, n'ont pas chômé, ni ceux du secteur retouches pour rattraper des défauts sur des voitures.
Pressée de rattraper la production, la direction avait prévu, dès le jeudi, d’imposer que toutes les équipes de l’emboutissage, qui devait être de repos, travaillent le lundi, jour férié. Pour ses pertes de production, elle veut imposer à ceux en 2X8, des allongements d’horaires de 10 minutes du lundi au jeudi et de 20 minutes à ceux de l’équipe nuit, durant tout le mois de juin, voire en juillet aussi.
Contre du travail imposé rallongeant les journées, écourtant les week-ends, des dizaines d’ouvriers avaient débrayé les vendredis précédents exprimant ainsi l’avis très largement partagé en fabrication qui est que la direction paye pour les aléas dus à son organisation de la production.