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Brève
TOURS
« Pas d’enfants à la rue »

Jeudi 22 mai, une réunion publique du collectif « Pas d’enfants à la rue » a eu lieu pour faire le point sur la situation à Tours suite à la convocation de deux enseignantes.
En France, la loi dit qu’un enfant à droit à l’éducation et à une vie digne. C’est au nom de cette loi qu’à Tours, comme dans de nombreuses villes, un collectif d’enseignants et de parents s’est mis en place depuis 2023 pour mettre les pouvoirs publics devant leur responsabilité. Depuis, différentes actions et occupations ont eu lieu.
Le mardi 1er avril au soir, après une journée de grève pour interpeller le DASEN (directeur départemental de l’académie), il y avait à nouveau 32 enfants et leurs parents sans solution d’hébergement, rassemblés devant le collège Michelet. Comme le collège était ouvert, le collectif et les familles sont entrés et se sont installés dans le hall. Alors que tout jusque là se déroulait dans le calme, la police, présente sur les lieux dans le quart d'heure qui a suivi l'arrivée du collectif, a soudain durci le ton en voyant les soutiens passer matelas et repas par-dessus les grilles. La situation s'est dénouée tranquillement si on peut dire lorsque, à 23 heures, le préfet a annoncé des solutions d'hébergement pour toutes les familles. Le collectif a alors quitté les locaux, les rendant impeccables.
Mais dix jours plus tard, deux enseignantes étaient convoquées. Le principal avait porté plainte contre X pour « trouble en réunion du bon fonctionnement du collège ». Depuis, elles ont reçu une nouvelle convocation pour un « Avertissement Pénal Probatoire ». Ce qui signifie qu’elles devraient « reconnaître leur culpabilité » pour les faits qui se sont produits au collège le 1er avril.
Bien sûr, les collègues se sentent, à juste titre, tout à fait dans leur bon droit. Elles ont décidé de ne pas se rendre à la convocation, au risque d’encourir des poursuites judiciaires. C’est l’État et ses représentants qui sont coupables de ne pas respecter leur propre loi, en ne donnant pas les moyens à tous les enfants d’accéder à l’éducation et à une vie digne ! Elles ont raison de ne pas se taire et de continuer le combat.