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Valenciennes
Des travailleurs de Transvilles, le réseau de Transport public, ont montré ce qu’il y a derrière la vitrine du Tour de France

Alors que tous les projecteurs étaient braqués sur le départ du Tour de France de Valenciennes le 7 juillet, 58 salariés de Transvilles (sur 450) ont choisi de montrer leur colère face à des conditions de travail toujours plus dégradées. La direction et les élus locaux voulaient faire de ce jour une vitrine.
Les grévistes ont rappelé que derrière les paillettes du spectacle, il y a des travailleurs mal payés, sous pression et épuisés : suppressions de lignes et réorganisation qui privent de pause les chauffeurs de bus, manque d’effectif, intérimaires qui travaillent 6 jours d’affilée, clims en panne. Quant aux conducteurs de tram de la T2, c’est de plus en plus la galère sur cette ligne à voix unique. De plus, alors que les chauffeurs sont à bout, des menaces et des pressions de la direction se multiplient sur des collègues.
Ils réclament aussi une vraie augmentation de salaire : les 1,8 % de hausse obtenus sont largement insuffisant, face à l’inflation galopante Et les profits de Keolis, le géant privé qui gère Transvilles pour le compte de la métropole, le permettent.
A vingt-cinq, les grévistes ont distribué un tract qui a reçu un très bon accueil du public. Ce tract constatait les retards, les bus bondés, les lignes supprimées et il encourageait à poursuivre les différentes pétitions d’usagers en circulation. Il affirmait que la dégradation du réseau n’est pas une fatalité ! Elle est le résultat des choix de Keolis et de la métropole, qui préfèrent faire des économies sur le dos des salariés de Transvilles et des usagers.
En s’adressant à leurs collègues non-grévistes, ils ont aussi obtenu des encouragements et des signaux amicaux. La soixantaine de grévistes est fière d’avoir montré qu’ils ne se laissaient pas faire et que relever la tête est possible en préparant une lutte qui impliquera l’ensemble des collègues et des usagers.