Ce monde de fric et de sang, il faut le renverser !26/05/20252025Éditorial/medias/editorial/images/2025/05/2505_cap.jpg.420x236_q85_box-0%2C17%2C850%2C495_crop_detail.jpg

Editorial

Ce monde de fric et de sang, il faut le renverser !

Illustration - Ce monde de fric et de sang, il faut le renverser !

À Gaza, la guerre d’extermination se poursuit. La mort rôde partout et tout le temps. Elle est sur le visage de centaines de milliers d’enfants exténués, affamés et squelettiques. Netanyahou procède à une purification ethnique, et les dirigeants européens en sont encore à faire semblant de se demander si Israël respecte ou non les droits humains !

En Ukraine, Poutine et Trump nous font du grand cinéma autour de la paix, mais la guerre n’en finit plus. Kiev est toujours bombardée. Les soldats russes et ukrainiens continuent de tomber au combat ou de croupir dans des prisons sordides.

Bien d’autres régions du monde sont ravagées par la guerre. En République démocratique du Congo, au Soudan, au Mali, où des millions de femmes et d’hommes ont été tués et des millions d’autres déplacés, qui peut même dater le début de la guerre ?

Et quel peut être l’avenir pour l’humanité quand les bruits de bottes se multiplient et que l’on s’enfonce toujours davantage dans la crise économique et la catastrophe climatique ?

Mais pour les maîtres du monde, le principal est que les affaires continuent. Et elles prospèrent ! Le grand casino de la finance bat son plein. Les sauteries, du genre de celle organisée par Macron à Versailles avec Choose France, se multiplient d’un bout à l’autre de la planète. La grande bourgeoisie y fait son marché à coups de milliards.

Les Arnault, Michelin, Bolloré, Musk, Bezos, Zuckerberg ont mille et un projets pour faire fructifier leurs fortunes. Et ils en ont plus encore pour se vautrer dans le luxe.  

Quand Trump s’est déplacé au Proche-Orient, ce n’est pas le sort des Palestiniens qui l’a préoccupé, mais son propre business. L’affairiste de New York a été comblé : la Trump organisation construira une résidence de luxe au Qatar, un golf à Dubaï, une Trump Tower à Djeddah, et les pétromonarchies investiront des milliards dans sa cryptomonnaie.

Tout est de la même eau. ArcelorMittal supprime des emplois en France et se plaint de ce qu’il n’est plus rentable de produire de l’acier en Europe. Mais il investit un milliard de dollars dans les Celtics de Boston, une équipe de basket américaine !

Ce sont ces crapules qui dirigent l’économie ! Ce sont leurs laquais, à la tête des États, qui prétendent dire ce qui est bien et ce qui est mal, et décider de la paix et de la guerre. Il ne faut pas l’accepter ! Leur système capitaliste d’exploitation et d’enrichissement est une insulte à la dignité et à l’intelligence humaines.

L’humanité a les moyens de supprimer la misère depuis déjà longtemps. À l’échelle de la planète, les moyens de vivre dignement, sans que quiconque craigne de manquer, existent. Le progrès continu de techniques et des connaissances devrait permettre à tous de s’épanouir sans avoir à exploiter ou dominer quiconque.

Les États-Unis pourraient, à eux seuls, régler nombre de problèmes de la planète. Avec les meilleurs laboratoires de la planète, ils ont une capacité d’innovation et de recherche scientifique inégalée. Au lieu de cela, la classe capitaliste la plus riche du monde fait une orgie de richesses. Elle voue un culte à l’accumulation individuelle et à la loi du plus fort.

Sous la pression de Trump, elle attise la guerre économique. Plus fanfaron que jamais, le caïd de la Maison Blanche a annoncé la construction d’un « golden dome », un bouclier antimissile inspiré par le « dôme de fer » d’Israël. 600 ou 700 milliards de dollars, soit plus qu’il n’en faudrait pour éradiquer la malnutrition et nombre de maladies mortelles dans le monde, seront donc consacrés à mettre en orbite de quoi faire sauter plusieurs fois la planète.

Tant que nous laisserons les rênes à la classe capitaliste, l’évolution réactionnaire, guerrière et barbare de la société suivra son cours. Le capitalisme à visage humain n’a jamais existé et n’existera jamais, mais le capitalisme sénile est de plus en plus barbare.

Pour faire de nouveau progresser la société, il faut viser le renversement de la bourgeoisie et de l’ordre impérialiste. C’est pourquoi il faut que les travailleurs renouent avec les idées communistes révolutionnaires.

En 1789, les paysans et le petit peuple des villes ont trouvé le courage, la force et l’organisation d’aller demander des comptes puis de détrôner la classe de parasites qui vivait à Versailles.

Ils ont construit une nouvelle société abolissant les privilèges de naissance. Ce sont les privilèges de l’argent qu’il faut désormais supprimer. Et seule une révolution dirigée, cette fois, par le monde du travail pourra l’imposer.

 

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