Ascometal – Hagondange : Greybull doit payer27/08/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/08/P10-2_20250825_AG_a_lusine_Ascometal_Hagondange_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C799%2C450_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Ascometal – Hagondange

Greybull doit payer

Lundi 25 août, c’était la reprise à l’usine Ascometal d’Hagondange. Plusieurs centaines de salariés et de militants syndicaux d’autres entreprises ont assisté à l’assemblée générale lors de laquelle les syndicats ont fait le point sur l’avenir de l’usine et de tout le groupe.

Illustration - Greybull doit payer

Le 11 août, le tribunal a prononcé la mise en redressement judiciaire du groupe Ascometal, rebaptisé Novasco par le dernier repreneur en date, Greybull Capital. Aucun repreneur n’est intéressé par l’usine d’Hagondange et ses 450 salariés, la plus grosse usine, et les repreneurs ne se bousculent pas pour les trois autres petits sites. À Hagondange, l’usine est à l’arrêt et les travailleurs, au chômage partiel. Les caisses sont vides… en tout cas elles n’ont pas été remplies par Greybull Capital, qui n’a quasiment rien versé sur les 90 millions promis lors de la reprise du groupe il y a un an.

Les responsables CGT qui organisaient l’assemblée générale ont dénoncé la responsabilité de l’actionnaire et de l’État, qui a laissé faire. Ils prévoient une AG tous les lundis à 13 heures et une « marche citoyenne » jeudi 4 septembre à 10 heures devant l’usine pour protester contre ce qui s’annonce.

Après quatre redressements judiciaires en onze ans, les travailleurs ne se font guère d’illusions sur l’avenir de l’usine. Les capitalistes de l’acier se moquent du fait que l’aciérie d’Hagondange soit une aciérie électrique qui produise beaucoup moins de CO2, une aciérie verte en quelque sorte. Leur problème est de produire du profit – avec ou sans CO2. Ils ne se soucient pas plus de l’avenir de la planète que de celui des travailleurs des usines. Et pour ne pas se retrouver demain dans la galère, à France Travail ou dans la précarité, la seule solution est d’exiger des garanties pour l’avenir de chacun.

Les syndicats ont libéré le stock de produits finis d’une valeur de 5,8 millions d’euros, qu’ils bloquaient depuis début juillet. En échange, selon les juges, ce stock sera vendu et le produit de cette vente sera mis sur un compte qui permettra de financer les mesures du PSE. Mais c’est bien insuffisant. Greybull doit payer : les 90 millions qu’il avait promis, c’est l’équivalent de 125 000 euros pour chacun des 700 salariés d’Ascometal.

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