Fonction publique : des attaques à combattre14/05/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/05/P5-1_Le_13_mai_%C3%A0_Paris_C_Serge_dIgnazio.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C399%2C225_crop_detail.jpg

Leur société

Fonction publique

des attaques à combattre

Le 13 mai, des travailleurs de la fonction publique ont manifesté, à l’appel de plusieurs organisations syndicales. Une précédente journée s’était déjà déroulée il y a quelques semaines, le 3 avril.

Illustration - des attaques à combattre

À Paris, Marseille, Nice, Poitiers, Amiens, Belfort, etc., des territoriaux, des travailleurs de l’éducation, parfois des soignants et autres salariés du public ont bien des raisons de protester contre les lourdes coupes budgétaires que le gouvernement a fait voter pour 2025 et envisage de renouveler pour 2026 (40 milliards d’économies). Au nom du comblement de la dette, Bayrou et Montchalin, après Barnier et Kasbarian, s’attaquent en même temps aux salaires et conditions de travail des fonctionnaires, et aux services publics indispensables à la population.

Sur le plan des salaires, les manifestants ont mis l’accent, à juste titre, sur la perte subie à cause de la réduction de 10 % de l’indemnisation des arrêts maladie (900 millions d’euros d’économies), du gel des rémunérations et de la suppression de la GIPA, la prime compensant l’inflation (800 millions d’économies). Ils ont rappelé leur refus de la retraite à 64 ans et de la précarisation croissante du travail dans les services publics. Ils se sont aussi élevés contre le « grand ménage » annoncé par la ministre Montchalin, qui menace de fusionner ou fermer un tiers des agences et opérateurs de l’État (2 à 3 milliards d’économies), prétendant « supprimer ce qui est inutile ou ce qui aujourd’hui coûte trop cher ».

Il faut oser ! Lorsqu’on sait que ce gouvernement, à la suite des autres, n’agit que pour préserver les privilèges d’une couche de capitalistes avides de toucher, quoi qu’il en coûte à la société, leurs quelque 200 milliards annuels d’aides publiques, en subventions, niches fiscales, baisses d’impôts et exonérations de cotisations sociales, il y a effectivement matière à se mettre en colère. Après les travailleurs de la fonction publique, ce devait être, le 15 mai, le tour de ceux des secteurs sociaux et médico- sociaux et autres salariés indispensables comme les aides à domicile, les éducateurs ou les employés de France Travail.

« La vérité permet d’agir » affichait Bayrou, sans crainte du ridicule, sur son pupitre lors de son dernier discours budgétaire – malheureusement, ce n’était sans doute pas le dernier. Mais la vérité c’est que les travailleurs, du public, du privé, de tous les secteurs, sont les seuls indispensables à la collectivité, et qu’ils ont raison d’exiger non seulement des salaires mais des conditions de travail corrects. Cette vérité-là seule correspond à l’intérêt de toute la population.

Partager