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- Lutte ouvrière n°2973
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Article du journal
Gaza
Netanyahou poursuit le massacre
Pendant que, le 22 juillet, Israël bombardait à nouveau Gaza faisant au moins 77 morts et 376 blessés, vingt-cinq pays, dont la France, signaient une déclaration pour demander l’arrêt des combats.

Cet appel à mettre fin à la guerre à Gaza vient après des mois de silence complice. Dans leur déclaration, les dirigeants des vingt-cinq pays signataires visent surtout Israël en raison de son « modèle de distribution de l’aide [humanitaire] mis en place [qui est] dangereux, alimente l’instabilité et prive les Gazaouis de leur dignité humaine », en référence à la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), soutenue par les États-Unis et Israël. Plus de 1 000 personnes qui tentaient d’obtenir de l’aide humanitaire ont en effet été tuées depuis la fin de mai, selon l’ONU. Et le directeur de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, de dénoncer « le soi-disant programme de distribution de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF) […] un piège sadique. Les tireurs d’élite ouvrent le feu au hasard sur les foules, comme s’ils avaient un permis de tuer ». Les enfants qui ne meurent pas sous les bombes ou du fait de ces tirs de l’armée israélienne meurent de malnutrition. En réalité c’est toute une population qui est en train de mourir de faim.
Non seulement cette situation n’est qu’une partie du problème, mais elle dure en fait depuis des semaines et des mois. Aujourd’hui, les dirigeants des vingt-cinq pays signataires de l’appel savent évidemment qu’il sera vain, d’autant plus qu’il ne sera suivi de leur part d’aucune action concrète. Il leur permettra seulement, sans doute, de tenter de se défendre de l’accusation de complicité de génocide. En effet, du côté de Netanyahou, la perspective reste de continuer la guerre et de tuer le plus de Palestiniens possible. Le 21 juillet, pendant que des dirigeants de ces différents États l’exhortaient à cesser cette guerre, l’armée israélienne lançait une offensive terrestre à Deir al-Balah, dans le centre de la petite enclave palestinienne, où se trouvaient ce jour-là entre 50 000 et 80 000 personnes, selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies.
Dans la même semaine, le directeur des services de renseignements israéliens du Mossad, David Barnea, se rendait à Washington pour obtenir de l’administration américaine une aide pour organiser le départ forcé de Palestiniens hors de Gaza. Les dirigeants israéliens, derrière Netanyahou, ont toujours en tête le projet de déplacer de force des centaines de milliers de Gazaouis dans des pays étrangers. Crimes de guerre, génocide, épuration ethnique, rien ne les arrête, tout comme cela n’arrête pas le dirigeant de la première puissance mondiale, Donald Trump.
En fait, non seulement les États-Unis, mais les autres grandes puissances également, sont responsables de l’impasse sanglante dans laquelle se retrouvent les peuples de la région, y compris le peuple israélien. Ce sont elles qui les ont dressés les uns contre les autres et qui ont appuyé et armé l’État israélien, gendarme de l’ordre impérialiste au Moyen-Orient. Une véritable paix ne pourra se faire que contre elles.