Licenciements : faire payer les patrons et les actionnaires29/04/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/04/P13-1_JEu_d%C3%A9checs_des_capitalistes_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C800%2C450_crop_detail.jpg

Article du journal

Licenciements

faire payer les patrons et les actionnaires

Une nouvelle fois, une entreprise riche à milliards, ArcelorMittal, décide de sacrifier la vie de centaines de travailleurs et de leur famille. Il est urgent de se défendre contre de tels capitalistes qui sont prêts à tout détruire pour accroître leurs profits.

Illustration - faire payer les patrons et les actionnaires

Ces grands patrons utilisent le prétexte de la guerre commerciale en cours pour justifier ces licenciements. Mais cette concurrence permanente est inhérente à leur système. Ils y participent tous, la mènent tous contre tous. ArcelorMittal n’a pas cessé de faire des milliards de profits ces dernières années, en supprimant des centaines d’emplois et en augmentant les cadences. Ce géant de l’acier réorganise régulièrement ses productions à l’échelle mondiale, afin de servir au mieux les intérêts des actionnaires.

Quelles que soient les raisons, les patrons font toujours payer aux travailleurs les frais de leur politique. Au nom de quoi les travailleurs devraient-ils subir les conséquences de cette concurrence ? Pourquoi n’impose-t-on pas aux milliardaires actionnaires de piocher dans leurs fortunes gigantesques pour défendre l’entreprise qu’ils possèdent ? C’est eux qui doivent payer et assumer les frais de leur propre économie irrationnelle.

Face aux licenciements en cours chez ArcelorMittal, certains politiciens, comme Xavier Bertrand, expliquent que l’État, et les collectivités locales devraient venir en aide financièrement à l’entreprise pour rétablir sa « compétitivité ». Ils essayent de faire croire que défendre les intérêts de l’entreprise et donc de ses actionnaires, c’est défendre les emplois. Mais c’est un piège pour les travailleurs. Il y a plusieurs années, l’État s’est engagé à financer un des projets d’Arcelor à hauteur de plus de 800 millions d’euros et cela n’empêche pas le groupe d’annoncer les licenciements. Comme Michelin, numéro un mondial du pneu, qui a décidé de fermer deux usines en France. Alors, au lieu de pleurer sur la prétendue baisse de compétitivité, il faut imposer que ces groupes ouvrent leurs comptes et fassent la preuve de leurs difficultés.

Les discours sur la compétitivité servent à faire croire aux travailleurs qu’ils doivent accepter des sacrifices pour garder leur emploi. Mais quand les entreprises gagnent en compétitivité, c’est en exploitant plus leurs propres travailleurs, voire en en licenciant une partie. Quant aux discours des responsables politiques de gauche, comme Ruffin, ou ceux de certaines directions syndicales réclamant une nationalisation pour protéger les emplois, ils cachent le même piège. Les usines sidérurgiques ont été nationalisées en 1981. Après avoir dépensé des milliards pour les racheter à leurs anciens propriétaires, l’État a licencié à tour de bras saccageant ainsi des régions et des villes entières, avant de revendre ces usines au privé quand elles sont redevenues « compétitives ».

Pour protéger leurs emplois, leurs salaires et la survie de leur famille, les travailleurs doivent s’en prendre à leurs vrais ennemis, qui ne sont ni les ouvriers indiens, ni les ouvriers chinois ni aucun autre ouvrier sur la planète. La solution se trouve dans les coffres-forts du patronat. Il faudra imposer aux patrons de prendre sur leurs profits et leur fortune. Et ce combat pourrait devenir celui de tous les travailleurs, eux aussi exploités et confrontés aux mêmes problèmes.

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