Macron, saison huit : plus ça dure, plus c’est long14/05/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/05/une_2963-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C5%2C1265%2C1645_crop_detail.jpg

Leur société

Macron, saison huit

plus ça dure, plus c’est long

Mardi 13 mai au soir, Macron, ses services de communication, TF1 et quelques faire-valoir ont proposé trois heures de faux direct, soigneusement préparé.

Le président a parlé de tout, de l’Ukraine au logement étudiant, de la situation à Gaza à la nécessité de faire du sport, de la guerre qui vient à l’influence des écrans sur les moins de cinq ans, sans rien annoncer, hormis le fait qu’il pense tout savoir sur tout et avoir eu raison sur tout, ce qu’on savait déjà.

Sophie Binet, la dirigeante de la CGT, invitée à débattre, a conclu son intervention en reprochant à Macron de ne rien avoir à dire sur les salaires, l’emploi et les retraites. Ce n’est pas tout à fait exact. En huit ans de présidence après quelques années de ministères, Macron a largement prouvé qu’il est pour le blocage des salaires, le développement de la précarité, le droit absolu des patrons de licencier, le recul constant et sans limite connue de l’âge de la retraite. Et il l’a redit comme une évidence, ajoutant bien entendu qu’il n’était pas question d’augmenter les impôts... des riches !

Dans le genre paillettes et vacuité, Macron était concurrencé ce soir-là par l’ouverture du Festival de Cannes. Mais l’industrie du cinéma a eu la délicatesse de s’aligner sur Macron en programmant Mission impossible et Partir un jour : une promesse qui peut faire plaisir, même si elle n’apporte rien.

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