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- Lutte ouvrière n°2961
- Meurtre dans la mosquée : ceux qui attisent la haine raciste
Article du journal
Meurtre dans la mosquée
ceux qui attisent la haine raciste
Vendredi 25 avril, Aboubakar Cissé, un jeune homme de 22 ans, originaire du Mali, a été tué de 40 à 50 coups de couteau, dans la mosquée de la commune de La Grand-Combe dans le Gard.

Le meurtrier s’est filmé devant sa victime en tenant des propos contre cet « Allah de merde », qui laissent peu de doute sur le caractère islamophobe de ce meurtre.
Les médias répètent, depuis l’arrestation du meurtrier, que l’islamophobie ne serait pas sa seule motivation. Cette insistance à gommer le caractère raciste de cet acte barbare est bien significative. Tout comme l’est également le fait que le ministre de l’Intérieur, Retailleau, se soit déplacé seulement quarante-huit heures plus tard sur les lieux du crime, alors qu’il s’était précipité à Nantes où un jeune venait de tuer une adolescente au couteau dans un établissement privé, qui plus est pour tenir le discours bien réactionnaire dont il est coutumier sur l’ensauvagement de la jeunesse. C’est ce qu’on appelle les « deux poids, deux mesures ».
De tels crimes ne surviennent pas par hasard. Ils se produisent dans un climat alimenté en permanence par des propos racistes et xénophobes. Par leurs discours de haine et par leur politique anti-migrants, les Le Pen, Retailleau, Darmanin et autres favorisent le passage à l’acte d’individus tels que le meurtrier d’Aboubakar.
Le racisme est une arme entretenue par la bourgeoisie pour maintenir sa domination. Elle est utilisée par des ennemis de tous bords de la classe ouvrière et les démagogues en tout genre pour tenter de la diviser. Cela contribue à lui faire perdre de vue ses intérêts de classe et ses véritables ennemis en cette période d’aggravation de la crise économique. Le racisme et la recherche de boucs émissaires sont des poisons mortels dont il faut arrêter la propagation.