Plan d’austérité : l’espoir n’est pas au Parlement !27/08/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/08/P3-1_Manif_cest_pas_au_parlement_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C64%2C800%2C514_crop_detail.jpg

Article du journal

Plan d’austérité

l’espoir n’est pas au Parlement !

En annonçant qu’il soumettrait, le 8 septembre, l’avenir de son gouvernement au vote des députés, Bayrou a surpris son monde. En ouvrant la porte à son éviction de Matignon, plutôt que d’attendre une censure portée par LFI ou le RN, il veut limiter la contestation de son plan d’austérité au terrain parlementaire.

Illustration - l’espoir n’est pas au Parlement !

Immédiatement, les partis de l’opposition, le RN et tous ceux de gauche, y compris le PS, qui se veut responsable et qui avait permis à Bayrou d’arriver à Matignon il y a huit mois, ont annoncé qu’ils refuseraient la confiance. Marine Le Pen a, en outre, appelé de ses vœux la dissolution de l’Assemblée nationale, tandis que Jean-Luc Mélenchon a réclamé la démission de Macron, qu’il rend seul responsable du chaos. L’une et l’autre réclament de nouvelles élections, législatives et présidentielle, que chacun espère évidemment remporter, en prétendant qu’au pouvoir elle ou il fera mieux que Macron et Bayrou. Ils sont tous d’accord pour faire croire que le sort des travailleurs se joue sur ce terrain.

Tous ceux que la morgue et le mépris de Bayrou font enrager se réjouiront s’il est renvoyé. Mais l’ensemble des menaces qui visent les travailleurs, à commencer par le plan d’austérité qu’il veut nous faire avaler, lui, demeurera. Quels que soient les prochains Premiers ministres, ils auront la même feuille de route : faire des économies sur le dos des travailleurs pour continuer à subventionner les capitalistes et les grandes fortunes. Et si la crise politique oblige Macron à dissoudre, voire à démissionner lui-même, il serait illusoire et inconscient d’espérer qu’un nouveau Parlement ou un nouveau président mènerait une autre politique.

Dans l’opposition, les partis de gauche affirment qu’ils taxeront davantage les riches, comme Hollande qui affirmait en 2012 : « Mon ennemi c’est la finance », et qu’ils proposeront un budget plus juste. Le RN parle également d’un budget plus juste, en ajoutant qu’il taxera les étrangers et réservera les prestations aux seuls Français. Mais, au pouvoir, les uns et les autres se mettront entièrement au service des capitalistes. De Mélenchon à Le Pen, ils n’ont que « les intérêts de la France » à la bouche, ce qui signifie « les intérêts de la bourgeoisie française ». Jamais ils ne remettent en question le pouvoir des capitalistes sur nos vies.

Ils veulent se faire passer pour les défenseurs des travailleurs mais ne veulent surtout pas que ceux-ci prennent leur sort directement en main. Pour défendre leurs conditions d’existence, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes, leur rôle indispensable dans la société, leur combativité et leur capacité à s’organiser sans s’en remettre à des politiciens bourgeois.

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