Santé : Bayrou assomme les malades13/08/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/08/une_2976-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Santé

Bayrou assomme les malades

Les assurés coûtent encore trop cher à la Sécurité sociale, selon Bayrou. Il a donc décidé de s’en prendre aux malades et a soumis aux caisses de Sécurité sociale un projet de décret qui augmenterait les dépenses laissées à la charge des patients.

La participation forfaitaire porte sur les consultations chez le médecin et les analyses médicales : passée de un à deux euros en 2024, elle pourrait atteindre 4 à 5 euros, et un plafond annuel de 100 euros, au lieu de 50 précédemment. Autant dire qu’un malade qui doit consulter fréquemment atteindra vite le plafond.

Les franchises aussi sont concernées, qu’il s’agisse de boîtes de médicaments ou d’actes paramédicaux, et vraisemblablement aussi les transports sanitaires. Le reste à charge unitaire, qui a déjà augmenté en 2024, devrait doubler dans le plan Bayrou, dans le cadre d’un plafond fixé à 100 euros pour l’ensemble. Là aussi, pour les malades chroniques, la note sera élevée.

Cette note pourrait être d’autant plus lourde que la ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin, envisageait même de faire payer le reste à charge par les malades directement au pharmacien lors de l’achat, au lieu d’attendre le prélèvement par l’Assurance-maladie.

Dès l’annonce du plan, les protestations ont fusé, de la part d’associations de défense des usagers, de syndicats, de pharmaciens et même d’un membre du conseil de la Caisse nationale de l’assurance- maladie, cité par le journal Le Parisien. Et, en effet, même si les malades aux revenus les plus modestes échapperont à cette ponction, bien d’autres, salariés et retraités guère mieux lotis, devront renoncer à des soins.

Payer plus ou se soigner moins : voilà ce que Bayrou et Catherine Vautrin appellent « responsabiliser » les malades « pour limiter les abus » ; car, bien sûr, il n’est pas question de » responsabiliser » les actionnaires, de l’industrie pharmaceutique entre autres, en allant prendre dans les milliards des profits faits aux dépens des malades.

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