- Accueil
- Lutte ouvrière n°2974
- Affaire Dati-Ghosn : pour le profit de Renault
Leur société
Affaire Dati-Ghosn : pour le profit de Renault
Après cinq ans de procédure, en pleine course à la mairie de Paris, Rachida Dati est renvoyée devant un tribunal correctionnel pour corruption et trafic d’influence.

Entre 2009 et 2013, Dati a perçu la modeste somme de 900 000 euros, versée par une filiale de Renault Nissan alors dirigée par Carlos Ghosn, réfugié aujourd’hui, pour fuir la justice, dans sa propriété au Liban. Les juges soupçonnent que cette somme lui a été versée pour jouer de son influence pour favoriser les intérêts de Renault en tant que députée au Parlement européen, ce qui est illégal.
Dati rétorque qu’elle serait intervenue en tant qu’avocate pour défendre les intérêts du groupe Renault au Maghreb et en Iran, dans des affaires dont les enjeux se chiffraient en milliards d’euros. Concernant son activité au Parlement européen, elle a répondu à un journaliste : « Vous pensez qu’ils avaient besoin de moi ? Ils ont des dizaines de lobbyistes au Parlement européen ! » Servir les capitalistes en en retirant au passage quelques petits avantages est en effet très répandu, voire banal, parmi le personnel politique de la bourgeoisie. Mais tous ne se font pas prendre la main dans le pot de confiture...