Il aura fallu que les images insoutenables de corps décharnés par la famine fassent la Une de l’actualité dans le monde entier pour que le gouvernement israélien autorise le largage de quelques tonnes de vivres et le passage de camions d’aide alimentaire. Il a également annoncé des « pauses tactiques » dans les bombardements et les tirs, pendant quelques heures en journée et uniquement dans certains secteurs de Gaza.
Alors que des dizaines d’habitants, en particulier des enfants, sont déjà morts de faim en juillet, ces mesures dérisoires apporteront peut-être un peu de soulagement. Mais elles montrent surtout que Netanyahou a le pouvoir de décider d’autoriser ou d’interdire la survie de deux millions de Palestiniens, de provoquer ou non la lente agonie des plus fragiles, privés d’eau, de nourriture, d’hygiène. Et cela montre aussi que les puissances impérialistes le laissent faire.