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- Lutte ouvrière n°2974
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Atalian – Grenoble : la grève fait reculer la direction
Mercredi 23 juillet, les grévistes d’Atalian étaient fières d’avoir fait reculer la nouvelle entreprise qui venait de reprendre le marché du nettoyage de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) à Grenoble.
À chaque reprise de marché, environ tous les trois ans, c’est la même angoisse pour les femmes de ménage qui s’attendent encore une fois à de sales coups de la part du nouveau prestataire, avec la complicité du donneur d’ordre. Si la réglementation de la convention collective (ex-annexe 7) protège les salariés qui restent en place, elle y met des restrictions à la reprise des salariés en maladie, ceux qui n’ont pas six mois d’ancienneté, et d’autres finesses dont seuls les patrons sont capables pour ne pas devoir reprendre tout le monde et faire ainsi des économies de postes.
C’est ce qu’avait décidé les patrons d’Atalian en ne reprenant pas quatre salariés sur dix-huit au total.
Mal leur en a pris, la totalité des travailleuses, toutes à la CGT, se sont mises en grève immédiatement. Elles s’étaient déjà préparées à refuser tout nouveau sacrifice comme faire le travail à la place de leurs camarades mises hors du site. Il faut dire que les grévistes ont déjà une bonne expérience de lutte, certaines d’entre elles ayant fait un mois de grève sur un autre chantier, l’an dernier.
Au bout de deux jours de grève totale et déterminée, Atalian reculait, tout le monde était repris et les deux jours de grève étaient payés. Une victoire d’autant plus appréciée que cette disposition, consistant à supprimer des effectifs à chaque changement de prestataire, est habituellement subie puisque « légale ». Eh bien, cette fois-ci, les grévistes ont montré qu’il n’y a aucune raison d’accepter cette légalité à la sauce patronale.