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- Lutte ouvrière n°2972
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Dans les entreprises
Des condamnations scandaleuses
Cinq postiers des Hauts-de-Seine, syndicalistes de SUD, dont Gaël Quirante, ont été condamnés à des amendes allant de 500 à 800 euros pour violation et dégradation de domicile au siège social de La Poste en 2014.
Lors d’une grève très longue contre la réorganisation des équipes et pour l’embauche des travailleurs précaires, face à l’inertie de la direction, une action au siège social avait été décidée. Une quarantaine de grévistes étaient entrés dans les locaux ouverts au public pour exiger des réponses. La responsable de la sûreté des lieux a même prétendu avoir été violentée, traînée au sol. Les caméras ont montré qu’il n’en était rien, les grévistes au contraire ayant été malmenés par la sécurité, et elle a renoncé d’elle-même à cette accusation.
Pourtant, c’est pour violence que le seul Gaël Quirante a été condamné à six mois de prison avec sursis au terme d’une procédure qui a duré onze ans, durant lesquels La Poste a refusé de délivrer les images de vidéosurveillance. Depuis des années déjà, dans de nombreux bureaux de poste, les prises de parole des salariés, qu’ils soient syndiqués ou non, sont sanctionnées. À la moindre grève, la direction fait venir des huissiers et multiplie les accusations mensongères. Tout est fait pour réduire les postiers au silence. Le jugement, qui est allé au-delà du réquisitoire du procureur, vient appuyer cette volonté de faire taire la contestation sociale au sein de l’entreprise.
Gaël Quirante et ses quatre compagnons font appel de ce jugement inique qui est une attaque contre tous les travailleurs combatifs.