Lors de son discours aux armées, dimanche 13 juillet, Macron a adopté un ton martial : « Pour défendre nos libertés, il faut être puissant, il faut être craint », a-t-il martelé. Et pour produire plus de missiles, plus de drones, plus d’obus, il a annoncé une augmentation supplémentaire de 6,5 milliards d’euros du budget militaire pour les deux prochaines années, soit le double de ce qui était prévu, et alors que Bayrou et tous les ministres rabâchent qu’il faut économiser 40 milliards.
Ce n’est pas la première fois que Macron, dont l’impopularité atteint des sommets, adopte la posture de chef de guerre pour tenter de susciter un réflexe d’union nationale derrière lui. Mais ce ne sont pas seulement des discours de circonstance. Avant Macron, le chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, est lui aussi monté en première ligne, énumérant, lors d’une conférence de presse le 11 juillet, les nombreuses menaces qui pèseraient sur le pays. « Je ne veux pas faire peur », a-t-il assuré, mais pourtant il s’agissait bien de ça ! « La Russie a désigné la France comme son premier adversaire en Europe », a-t-il déclaré… tout en reconnaissant que la France n’est pas menacée de « se faire attaquer directement et lourdement sur le territoire national ».