Ça ne doit être qu’un début !10/09/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/09/P12-2_20250910_Rassemblement_Tours_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C118%2C800%2C568_crop_detail.jpg

La journée du 10 septembre

Ça ne doit être qu’un début !

La chute du gouvernement Bayrou n’a pas empêché la journée du 10 septembre de voir des manifestations, des rassemblements, des grèves et des blocages rassembler ceux qui voulaient manifester leur colère.

Illustration - Ça ne doit être qu’un début !

Bayrou parti, la voie que le grand patronat indique à son successeur reste la même : pour garantir les profits, il faudra aggraver l’exploitation. Pour que des milliards d’euros d’argent public continuent à arroser d’aides les grandes entreprises, à profiter aux marchands de canon, il s’agira d’imposer de nouveaux sacrifices aux travailleurs, en activité, au chômage, malades ou invalides.

Tous ceux qui se sont saisis de la journée du 10 septembre ont eu raison de faire ce premier pas dans la contestation. Mais elle ne doit être qu’un début. La journée du 18 septembre, appelée par les confédérations syndicales, sera sans doute pour beaucoup une nouvelle occasion. Mais pour que ces journées ne soient pas sans suite, les travailleurs ont intérêt à prendre conscience que les objectifs et l’organisation d’une lutte d’ampleur ne doivent dépendre que d’eux-mêmes.

Il n’est pas question d’accepter plus de coupes dans les services publics, moins de droits pour les malades ou les chômeurs ou des jours de travail supplémentaires gratuits ; il faut aussi imposer l’augmentation nécessaire des salaires qui ne suffisent pas à vivre aujourd’hui, la répartition du travail pour pouvoir maintenir les emplois sans toucher aux salaires, le contrôle des travailleurs sur la production et sur les comptes des entreprises. Ce sont là les intérêts vitaux du monde du travail !

Les travailleurs font tourner toute la société et n’en contrôlent rien, pas même ce qui détermine leur existence, alors la moindre des choses est qu’ils puissent décider des objectifs de leurs luttes, de comment les organiser et de comment les contrôler. S’en remettre à des partis qui ne leur proposent que de leur faire confiance, ou aux décisions de directions syndicales qui ont montré qu’elles refusaient toute mobilisation hors de leur contrôle, serait le plus sûr moyen de finir sur une voie de garage.

Au lendemain du 10 septembre, c’est de toutes ces questions qu’il faudra débattre entre travailleurs, dans les entreprises et partout où une mobilisation se sera organisée.

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