Déjà depuis l’été 2024, les entreprises industrielles fonctionnant en continu ont le droit d’imposer un jour supplémentaire payé 40 % de plus, en cas d’une augmentation exceptionnelle de la charge de travail.

La limite étant le respect de l’obligation de onze heures de repos par jour, les travailleurs pouvaient aussi travailler pendant treize heures, à condition de travailler chez plusieurs employeurs. Maintenant, avec la nouvelle loi, les salariés pourront faire leurs treize heures dans la même entreprise.

Déjà bien des patrons ne se gênent pas pour imposer des heures supplémentaires à leurs salariés au-delà des limites autorisées par la loi. Le contrat de travail est de plus en plus individualisé, prenant l’allure d’un marchandage entre le patron et le travailleur, où le premier est évidemment gagnant, qu’il s’agisse d’horaire ou de salaire. Et, d’après les statistiques de la centrale syndicale GSEE, près de 50 % des travailleurs âgés de 17 à 54 ans travaillent plus de deux week-ends par mois.

Augmenter les horaires, c’était, selon le Premier ministre Mitsotakis, permettre aux jeunes de travailler plus pour un employeur au lieu d’être obligé d’en trouver un autre ! Et, selon la loi, ce serait exceptionnel, limité à 150 heures par an.

C’est faire bon marché de la fatigue due à des conditions de travail très dures et s’exposer à un accroissement des accidents du travail particulièrement fréquents.

« 13 heures de travail = zéro vie », ont scandé des milliers de manifestants à Athènes et d’autres grandes villes le 8 septembre derrière les syndicats, qui appellent à de nouvelles journées de manifestations.